« Il faut vous lever quand il faut se lever, resister quand il faut resister, refuser quand il faut refuser et combattre s’il faut combattre. Vous ne déciderez pas en premier de combattre. Mais si on vous pousse, vous devrez être présents. Car la
dignité n’est jamais d’accepter l’injustice des hommes…. Mais si ta violence peut détruire ma dignité, ma dignité est de résister à ta violence ».

C’est en ces termes empruntés à un auteur que se résume la conférence de presse animée par l’ancien ministre d’Etat Komi Koutché actuellement exilé politique et opposant au régime Talon.

Si l’idéal démocratique est né du rejet de la loi du plus fort et de la hiérarchie sociale au profit des principes d’égalité et de liberté, la pratique démocratique au Benin, quoique vieille d’une trentaine d’années, suscite inquiétudes et émois. Les dernières élections législatives, faut-il le rappeler, ont littéralement exposé un affaiblissement généralisé de l’« esprit démocratique », avec une valorisation des formes autoritaires d’exercice du pouvoir jamais connues dans le pays.

En effet, le gouvernement électoral-représentatif tend à se transformer en aristocratie élective pendant que la contre-démocratie est quasiment inexistante tant les législatives passées revêtaient un aspect exclusif avec la participation uniquement des deux partis parrainés par le chef de l’Etat.
Ainsi donc, la démocratie béninoise fait l’objet de critiques incessantes et même d’une crise de confiance à l’égard des institutions et des hommes.

C’est donc pour « sauver le Bénin » que Komi Koutché lance depuis Chicago un appel, à tous les béninois où qu’ils soient, à continuer le combat pour sauver le Bénin et sa démocratie chèrement acquise qui continue de s’enfoncer dans cette crise mortifère.