La belle et très provocatrice polémique déclenchée par l’agronome français René Dumont dans son fameux ouvrage « L’Afrique noire est mal partie » se voit de plus en plus confronter à des actes et pratiques qui infirment ces allégations. Plus d’un-demi de siècle après, le postulat de Dumont peine à tenir tant des jeunes intellectuels émergent un peu partout et brillent de milles éclats.

De N’kruma à Mandela en passant par Lumumba, Sankara etc., le continent d’espérance s’affirme à travers ses hommes. Aujourd’hui comme hier, des jeunes africains mettent les petits plats dans les grands. C’est justement ce qu’a fait le béninois, Romuald Wadagni, jeune ministre béninois de l’Économie et des Finances, pétri de talents et de connaissance et récemment promu ministre d’État.

Est-ce de la méritocratie ou bien le favoritisme ?

En effet, le Bénin, en dépit des effets néfastes de la crise sanitaire liée à la COVID-19 qui en rajoute aux chocs exogènes telles la dévaluation du Naira et la fermeture des frontières nigérianes surprend par ses belles performances à tout point de vue. Votre magazine L’Autre Afrique a essayé de pénétrer le secret de Romuald Wadagni, promu ministre d’Etat qui reste l’un acteur majeur de ces performances sous le leadership du Président Patrice Talon.

 

Romuald Wadagni, Gouverneur de la Banque Mondiale pour le Benin

Les changements incrémentaux dans la gestion des affaires publiques et le parcours atypique de l’homme depuis 2016 comme Ministre de l’Économie et des Finances – connu pour relever des grands challenges – surtout avec des performances jamais connues dans l’histoire de notre pays et l’amélioration du climat des affaires ont amené  le Chef de l’Etat Patrice Talon à faire de son nouveau Ministre d’Etat chargé de l’Économie et des Finances, Romuald Wadagni, gouverneur de la Banque Mondiale pour le Benin. Il remplace Abdoulaye Bio Tchané suite à la formation du premier gouvernement de Talon II.

En dehors de la banque mondiale, il devient également le gouverneur de la Banque Islamique de Développement (Bid). Toute chose qui confirme les capacités extraordinaires de l’homme à accompagner le Président Talon dans le développement économique du Benin.

 

Porté à la Présidence du Conseil des Gouverneurs de La BIDC

Toujours dans la dynamique d’une économie sous régionale performante et qui répond aux nouvelles exigences macroéconomiques, le ministre béninois de l’Économie et des Finances, Romuald Wadagni, a été porté à la présidence du conseil des gouverneurs de la Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC).

La décision prise le 23 avril dernier, en marge de la 19 éme assemblée générale ordinaire de l’institution, intervient au moment où la BIDC est en route pour des réformes institutionnelles et organisationnelles.

L’institution présidée depuis début 2020 par le Ghanéen George Agyekum Nana Donkor entend en effet augmenter sa capacité de mobilisation des ressources, domaine dans lequel le ministre béninois s’est particulièrement illustré ces dernières années.

La Banque d’investissement et de développement de la CEDEAO (BIDC) est le bras financier de la zone éponyme. A ce jour, la BIDC a approuvé le financement de deux cent quatre-vingt-dix-huit (298) projets pour un montant de deux milliards soixante-dix millions d’unités de compte (2,07milliard UC), soit environ deux milliards huit cent quatre-vingt-quatre millions de dollars (2,84 milliards USD).

 

Trois fois sacré Meilleur Ministre de l’économie et des finances

Imbattable en Afrique dans le domaine des finances par ses pairs. Tant il maitrise les rouages et méandres des finances au point de mettre d’accord tous ces collègues et les agences de notation financière

Et pour la troisième fois de façon consécutive, Romuald Wadagni devient le lauréat les plus prestigieux sur le podium des trophées Financial Afrik Awards. Et pour cause, le Ministre béninois des finances et de l’économie Romuald WADAGNI a reçu le 10 avril dernier au Sofitel Ivoire Hôtel d’Abidjan le prix spécial BRVM & DC/BR. Ceci notamment, pour sa contribution au rayonnement de la finance des pays de l’UEMOA sur le plan régional et international.

C’est un événement qui a vu la présence des autorités de 8 pays, des régulateurs, des acteurs de la finance, voire des observateurs.

Il faut ajouter que Romuald WADAGNI a été plusieurs fois félicité par le FMI et la Banque Mondiale pour la justesse des réformes publiques engagées par le Bénin. Des réalisations quantitatives et des repères structurels qui hissent le Bénin au rang des pays dont le dynamisme économique est des plus appréciés en Afrique de l’Ouest.

 

Un Eurobond en euros de maturité supérieure à 30 ans

Le Bénin a réalisé en début d’année la première opération obligataire internationale d’Afrique de l’année avec l’émission d’un milliard d’euros, en deux tranches de maturités finales 11 ans et 31 ans.

Cette émission, couplée à une opération de gestion de passifs, permettra le remboursement anticipé de 65% du montant nominal de l’Eurobond 2026 du Bénin (324 millions d’euros), ainsi que le financement du budget 2021 et des projets phares du Programme d’Actions du Gouvernement.

Le Ministère de l’Economie et des Finances a placé avec succès 1,0 milliard d’euros (656 milliards de Francs CFA) auprès d’investisseurs internationaux. Tirant parti de conditions de marché particulièrement favorables, le Bénin a mobilisé 700 millions d’euros sur une maturité finale de 11 ans, à un coupon de 4,875%, et 300 millions d’euros sur une maturité finale de 31 ans, assortie d’un coupon de 6,875%. Avec cette tranche de maturité 2052, la plus longue jamais atteinte par le pays, le Bénin rejoint le nombre restreint d’émetteurs émergents à disposer d’un Eurobond en euros de maturité supérieure à 30 ans.

Cette émission est couplée à une opération technique de gestion de passifs, s’inscrivant dans la stratégie proactive de gestion de la dette publique mise en œuvre par le Gouvernement. Le succès du rachat partiel de l’Eurobond 2026 permet au Bénin de limiter les risques de refinancement, d’étendre la maturité de sa dette et de réduire son coût moyen.

Le Bénin est le premier émetteur d’Afrique à solliciter le marché international cette année, faisant preuve de rapidité d’exécution. Le livre d’ordres de l’opération a atteint un pic de près de 3 milliards d’euros dans la journée (c’est-à-dire une souscription de 300%), dont 1,9 milliard pour la tranche à 11 ans et 1,2 milliard à 31 ans. Plus de 125 investisseurs ont placé des ordres, dont bon nombre n’avaient pas participé à l’émission inaugurale du Bénin en mars 2019. La République du Bénin est donc parvenue à diversifier ses sources de financement et étendre la maturité moyenne de sa dette de marché tout en réduisant le coût moyen supporté.

Le succès de cette émission reflète l’intérêt affiché par les investisseurs internationaux pour le crédit du Bénin.

 

326 millions d’euros mobilisés pour la modernisation et le renforcement du réseau national de transmission et de distribution d’électricité au Bénin

La République du Bénin, représentée par le Ministre de l’Economie et des Finances Romuald Wadagni, a signé en début de ce mois, une Convention de Crédit avec la banque internationale Natixis et bénéficiant de la garantie de l’agence de crédit à l’exportation française Bpifrance Assurance Export. Cette opération constitue le financement à l’exportation le plus important jamais mobilisé par le Bénin.

Le pays démontre ainsi une nouvelle fois sa capacité à mobiliser des sources de financement attractives sur les marchés des capitaux, assorties de conditions financières très favorables et inédites– avec une maturité finale proche de 15 ans pour le crédit acheteur et un taux d’intérêt en-dessous de 2,5% – malgré la pandémie de Covid-19.

Les fonds mobilisés permettront le financement du projet d’accès durable et sécurisé du Bénin à l’énergie électrique (‘PADSBEE’) qui représente l’un des projets phares du Programme d’Action du Gouvernement. En plus de répondre aux besoins croissants des citoyens en énergie fiable, le projet couvre 8 départements et permettra d’alimenter plusieurs zones d’activités renforçant ainsi la montée de l’attractivité du Bénin auprès des investisseurs industriels et économiques.

Prévus pour être réalisés sur une durée de 36 mois, les travaux confiés à la société VINCI Energies portent sur un ensemble d’ouvrages de transport et distribution de l’énergie électrique. Sont ainsi concernés la construction d’environ 500 km de lignes de transport aériennes et souterraines très haute tension et haute tension, 7 postes de transformation très haute tension neufs alors que 4 postes haute tension existant connaitront des travaux d’extension de leurs capacités. Enfin, le contrat porte sur la fourniture et la construction de plus de 1.000 km de réseaux de distribution d’énergie en moyenne et basse tension ainsi que le raccordement de plusieurs milliers de foyers.

Cette transaction démontre à nouveau la capacité du Bénin à structurer des financements innovants dans le but d’optimiser ses conditions d’emprunts, trois mois après l’émission de l’instrument obligataire en Euros à la maturité la plus longue jamais atteinte par un émetteur souverain africain.

 

Le Bénin est passé de la catégorie des « pays à revenu faible » à la catégorie des « pays à revenu intermédiaire ».  

Le passage de la catégorie des pays à faible revenu à celle des pays à revenu intermédiaire induit un renforcement de la confiance des investisseurs et permettra l’accès à de nouveaux guichets de financement jusque-là inaccessibles pour le Bénin. C’est donc plus de possibilités de mobiliser des ressources pour davantage construire notre pays et améliorer les conditions de vie de nos concitoyens.

Il faut dire que ce classement vient après un rebasage des comptes nationaux.

En effet, le Programme d’Actions du Gouvernement, c’est une série de réformes et d’actions phares et prioritaires. Le rebasage est un élément de ce programme qui s’inscrit dans la rénovation du système de comptabilité nationale. Il était nécessaire pour donner un état plus pertinent de l’économie, en intégrant les activités économiques qui échappaient à la comptabilité et en procédant à une meilleure évaluation des autres.

Toutefois, en restant dans le même champ d’actions, il est aisé de constater le caractère soutenu de la croissance économique depuis cinq (05) ans. Le taux de croissance a augmenté de manière continue pour s’afficher à 6,9% en 2019 contre seulement 1,8% en 2015, malgré les multiples chocs que vous évoquiez. Pour la première fois depuis quasiment vingt ans, le Bénin a aligné des taux de croissance de plus de 5% consécutivement pendant trois (03) ans ; ce qui montre que les travaux de solidification des bases de notre économie portent des fruits, afin de la rendre moins vulnérable aux chocs exogènes. Le FMI a d’ailleurs classé le Bénin en 2019 comme la quatrième économie la plus dynamique d’Afrique. C’est la première fois que le Bénin se fait remarquer pour le dynamisme de son économie.

La conséquence positive de cette accélération du rythme de création de la richesse, c’est l’amélioration de l’indice de développement humain (IDH). Le Bénin est en effet passé de la 3ème place dans l’UEMOA, au classement IDH en 2016, à la première place de l’UEMOA en 2018.

 

Le rehaussement de la note de la République du Bénin de « B2 avec perspective positive » à « B1 avec perspective stable »

Les agences de notation financière tant au plan international que régional saluent unanimement le travail qu’abat le gouvernement béninois qui ne cesse d’améliorer ses notes pendant que certains pays ont vu les leurs dégradées. Le Bénin, depuis l’an dernier a eu la mention très satisfaisante, la plus haute dans l’échelle de notation de cette institution dont tout le monde connaît la rigueur.

En effet, l’agence de notation financière internationale Moody’s a annoncé le 09 mars le rehaussement de la note de la République du Bénin de « B2 avec perspective positive » à « B1 avec perspective stable ».

Cet ajustement constitue la première amélioration de notation par Moody’s pour un pays d’Afrique depuis le début de la crise de la Covid-19.

Cette décision traduit notamment l’historique consolidation budgétaire du Bénin, l’amélioration de la structure de la dette, ainsi qu’une excellente gestion des finances publiques.

Cette décision atteste également de la qualité de la gestion de la crise de la Covid-19 par les autorités, alors que plusieurs pays d’Afrique ont vu leur notation dégradée depuis le début de la pandémie.

Le Bénin se maintient ainsi parmi les pays africains bénéficiant de la meilleure notation de crédit, se démarquant une fois de plus par sa résilience face aux chocs externes.

La croissance économique affichée par le Bénin en 2020, estimée à 2,3% par Moody’s, excède nettement la performance des pays de notation B2, dont le Produit Intérieur Brut a reculé en moyenne de 3%.

 

Des impacts de la gouvernance économique sur le panier de la ménagère

La bonne progression du Bénin au classement IDH est un facteur majeur non négligeable. C’est dire que les résultats de la gouvernance économique affectent favorablement les conditions de vie de nos concitoyens.

Cette amélioration des conditions de vie passe d’abord par les effets induits de la réalisation des différents projets de construction d’infrastructures socio-économiques qui offrent un environnement plus propice au business et donc à l’emploi et la création de revenus en faveur des ménages.

Elle passe ensuite par le renforcement des mesures sociales du Gouvernement afin d’améliorer la redistribution des fruits de la croissance. C’est la raison pour laquelle la mise en œuvre des dépenses sociales prioritaires a été constamment mieux que prévue pendant le programme avec le FMI. Le budget national exercice 2021 est d’ailleurs consacré  aux actions sociales en prévoyant la mise à l’échelle des différentes initiatives de soutien aux couches vulnérables telles que le projet Assurance pour le Renforcement du Capital Humain (ARCH). Ce projet permet aux couches vulnérables, notamment les pauvres et extrêmes pauvres, d’avoir accès à un paquet de services dont l’assurance maladie, la formation, l’assurance retraite et les micro-crédits.

Les actions de redistribution des fruits de la croissance se renforceront dans le temps avec pour objectif que tous les Béninois profitent de la richesse que nous créons collectivement

 

Romuald BOKO