La paix s’éloigne…

Malgré les sommets qui se multiplient,
En dépit des rencontres internationales intermittentes,
Malgré les bonnes initiatives qui s’enchaînent,
En dépit de toutes les propositions,
la paix s’éloigne encore et encore…
Quel étonnant paradoxe ? A qui la faute ?

La question reste posée tant les dirigeants se réunissent pour réfléchir sur les questions de gouvernance mondiale et de multilatéralisme aux fins d’examiner en profondeur les principaux défis mondiaux et de proposer des solutions pratiques.
Encore à Paris dans la capitale française, nombre de dirigeants se sont retrouvés dernièrement autour d’un forum sur la paix.

Une rencontre de haut niveau qui regroupe, outre le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, des représentants d’organisations de la société civile et des responsables politiques au nombre desquels on compte une trentaine de chefs d’Etat dont une dizaine venus du continent africain.
Même si les problèmes de paix ne sont pas les mêmes dans le monde, en Afrique et plus particulièrement au sud du Sahara, ils cristallisent l’attention et se traduisent globalement par des lancinants cas de mal gouvernance et du terrorisme. L’extrême pauvreté et les épidémies menacent aussi parfois la paix et la stabilité sur le continent.

Il n’est donc plus à démontrer utilité du rendez-vous de Paris qui s’est déroulé à un moment où la paix et la stabilité sont fortement menacées dans le monde.
Mais malheureusement, l’on a comme l’impression que plus les sommets, forums et rencontres se multiplient et s’enchaînent, plus la paix est menacée et s’éloigne pour les populations africaines. Surtout en ce qui concerne le terrorisme, l’on est tenté de voir la question sous le prisme du déplacement des problèmes d’un point à un autre. En terme clair, les occidentaux tentent de repousser ce fléau aux confins des frontières africaines afin de mieux le contrôler et de maintenir sa mainmise sur le continent africain. C’est dire que la France semble ne pas jouer franc jeu avec les dirigeants africains qui apparemment en sont conscients sans pouvoir taper du poing sur la table à cause des millions qu’ils touchent pour ces diverses luttes fallacieuses contre le terrorisme. Encore faudrait-il se demander comment ce terrorisme, autrefois inconnu de nos réalités, a pu prendre corps et s’enraciner aussi vite sur le continent ?
L’évidence aujourd’hui est que le terrorisme continue de tendre ses tentacules un peu partout sur le content noir avec ses corolaires sur les populations malgré les beaux discours de Paris, Washington, Moscou etc.

En tout cas, la publicité ne saurait régler le problème de paix dans le monde encore moins en Afrique. Il faut agir…

 

Romuald BOKO