« J’ai toujours rêvé d’une vie toute donnée aux autres, surtout aux faibles, aux pauvres et aux tout-petits. » C’est donc en voulant donner aux autres que la Révérende Sœur Angéline Chabi de la congrégation Fille de la Charité du Sacré-Cœur de Jésus a accepté limé son savoir en prolongeant ses études en Lettres Modernes. Officiellement Docteure en Langue et littérature française, elle a affirmé au lendemain de sa soutenance de thèse son amour pour les lettres : « entre la langue française et moi, il existe comme une histoire semblable à celle de Roméo et Juliette ».

Interrogée sur l’intérêt que présente son sujet de recherche par la cellule de communication des OPM au BÉNIN, la jeune Docteure s’explique: « Au-delà des deux auteurs sur lesquels portent nos travaux de recherche, le travail dans son ensemble renseigne sur l’évolution de la littérature africaine d’expression française. Il aborde le concept de la Néo-Négritude en élucidant la poétique des écrivains francophones de la jeune génération, leur rapport à l’Histoire et à la littérature. Il scrute la déroutante question du pouvoir et de la violence qui dépasse d’ailleurs le cadre littéraire. En Afrique, et même dans la vie religieuse, nous avons besoin d’évangéliser notre conception du pouvoir qui, selon Hannah Arendt, ne saurait se confondre à la violence. Selon la politologue, en effet, « Le pouvoir et la violence s’opposent par leur nature même ; lorsque l’un des deux prédomine de façon absolue, l’autre est éliminé. La violence se manifeste lorsque le pouvoir est menacé, mais si on la laisse se développer, elle provoquera finalement la disparition du pouvoir ». Le cadre de cette interview, évidemment, ne se prête pas au développement de cette thématique. Elle fait également partie de mes préoccupations pour les prochaines publications. »

Comme rappel, la Révérende Sœur Angéline Chabi est religieuse depuis le 23 juin 2006, date de sa profession religieuse. Originaire de Kilibo, la quarantaine passée, elle est Professeure de Lettres et s’y plaît.