L’armée malienne a déclaré dimanche avoir déjoué une nouvelle attaque contre un camp militaire dans le centre du pays, deux jours après un attentat suicide meurtrier dans une ville de garnison stratégique près de la capitale.

Les forces armées ont « une fois de plus déjoué » une tentative d’attaque contre un camp à Sevare tôt dimanche, a déclaré l’armée sur les réseaux sociaux.

« Le bilan provisoire s’élève à un terroriste neutralisé », a-t-il ajouté.

Un haut responsable du camp de Sévaré, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, a déclaré à l’AFP : « La situation est sous contrôle ».

« Notre camp de la garde nationale a été attaqué dimanche à Sévaré par des terroristes… Lors de la riposte, nous avons neutralisé un terroriste », a déclaré le responsable.

Vendredi, le Mali a déclaré avoir repoussé un raid suicide des djihadistes liés à Al-Qaïda du groupe Katiba Macina avec deux bombes embarquées dans des véhicules qui ont tué au moins un soldat à Kati, le cœur de l’establishment militaire malien.

L’armée malienne a intensifié ses opérations anti-jihadistes ces derniers mois, en s’appuyant sur ce qu’elle qualifie d’instructeurs russes.

Malgré une situation sécuritaire dégradée, la junte a tourné le dos à la France et à ses partenaires internationaux, s’appuyant plutôt sur la Russie pour endiguer la menace des jihadistes au Mali, ainsi qu’au Burkina Faso et au Niger.

Par ailleurs, pour répondre à cette lutte antiterroriste, les gouvernements Nigérian et béninois ont mis en en place certaines stratégies cruciales de bases. Le Nigeria prévoit l’interdiction de moto à l’intérieur du pays et met de restriction au niveau de l’exploitation des mines. Au Bénin, après le conseil des ministres le mercredi dernier, il a été conclu que chaque citoyen fasse signaler sa position auprès de la mairie de son actuel lieu de résidence. Une méthode qui permettra de savoir qui entre et qui sort d’un lieu donné.