La philosophie diplomatique qui avait inspiré le Président américain Woodrow Wilson à initier la Société des nations (Sdn) introduite en 1919 par le traité de Versailles après la première guerre mondiale était basée fondamentalement sur le désarmement, le principe de sécurité collective bref la négociation collective. Cette philosophie quoique originelle contenait en elle-même, les armes de son auto-destruction, puisque dépendant des grandes puissances pour l’application de ses résolutions. Toutes choses qui l’ont rendu impuissante et ont conduit impitoyablement à la deuxième guerre mondiale avec ses lourdes conséquences.
Aujourd’hui, dans un schémas similaire, la résolution 1896 du conseil de sécurité des Nations Unies portant création de la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (Monuco) dont le mandat a été récemment détaillé dans la résolution 2053 du 27Juin 2012 ne prévoyait aucune intervention militaire. Dans sa logique de protection des habitants, la Monuco a laissé le M23 prendre la ville de Goma sans riposte ni méthode dissuasive. Quelle mission donc ? Une mission budgétivore dont le montant s’élève à prés d’un milliard et demi de dollars Us annuel. J’ai encore souvenance, comme si s’était hier, de la tragédie rwandaise qui a été exacerbée par la faillite de l’intervention de la communauté internationale. Ce génocide a laissé derrière lui un million de morts et environ 250 000 femmes violées au nez et à la barbe de la Mission des Nations Unies pour l’assistance au Rwanda (Minuar). Puissance impuissante ? Oui, je l’affirme car, elle ne fait rien pour empêcher des rebelles de violer allègrement la souveraineté internationale du Congo et de prendre le contrôle de la ville de Goma, la capitale du nord Kivu. Eu égard à cette impuissance de la monuco, je condamne avec la dernière rigueur la Nations Unies qui risquent d’emboiter le pas à sa défunte mère la Société des Nations (Sdn). Doit-on encore continuer de parler des nations Unies ou de nations inutiles ?
Par Romuald BOKO