L’Oms (Organisation Mondiale de la Santé) recense ce 25 avril 2022 un nombre de 600 000 personnes tuées chaque année par le paludisme dont 96% en Afrique. Malgré le déploiement d’un premier vaccin, le paludisme risque de se propager dans de nouvelles zones géographiques à cause du réchauffement climatique.

Par Yasmine Gounongbé

Le paludisme ou ‘’malaria’’, dont c’est la journée mondiale le lundi 25 avril 2022, a causé en 2020 le décès de 627 000 personnes dans le monde, selon une estimation de l’Oms. Le nombre de décès a progressé de 12% sur 12mois, en raison surtout  de « perturbations » dans l’accès aux soins liées à la pandémie de covid-19. Soulignons que 50% de la population mondiale risque de contracter le paludisme. En 2020, 241 millions de cas de paludisme ont été enregistrés dans le monde, selon l’Oms. La méditerranée orientale, la zone pacifique, les Amérique et l’Asie du sud-est sont des zones à risques. En juin 2021, la maladie a été déclarée extirpée de chine après 4ans sans aucun cas, alors que dans les années 40, ce pays comptait 30 millions de cas.

Retenons  également que 96% de décès surviennent en Afrique ou 260 000 enfants en meurent chaque année.

50% de cas observés dans le monde se produisent au Nigéria (31,9% en 2020), République démocratique du Congo (13,2%), Tanzanie (4,1%) et Mozambique (3,8%). L’Oms souligne que « les enfants âgés de moins de 5ans constituent le groupe le plus vulnérable touché par le paludisme ». En 2020, les enfants de moins 5ans ont représenté 80% des décès imputables au paludisme sur le continent africain.

Provoqué par des parasites du genre plasmodium, transmissible par la piqûre de moustique, le paludisme est un redoutable fléau qui influence le monde malgré l’arrivée  récente du vaccin. Les symptômes comprennent la fièvre, des sueurs et des frissons, des maux de tête et une sensation de confusion. Pour éradiquer ce fléau de nombreux traitements préventifs et curatifs existent. Les diagnostics et les traitements précoces réduisent l’intensité de la maladie, permettent d’éviter les décès et de limiter les transmissions.

Selon l’Oms, « le meilleur traitement disponible, en particulier pour le paludisme à plasmodium falciparium, est une combinaison thérapeutique à base d’artémisinine ». Il existe également des traitements préventifs fortement conseillés pour les femmes enceintes et les nourrissons vivant dans les zones à risque ainsi que pour les voyageurs qui se rendent dans ces régions. Et l’usage des moustiquaires imprégnées d’insecticides est aussi recommandé par l’Oms. Un vaccin mise au point par un groupe pharmaceutique britannique GSK, le ’’RTS, S’’ cible la plus menaçante des espèces de plasmodium, le P. falciparum.

Après des essais menés en 2019 au Malawi, au Ghana et au Kenya – où plus d’un million d’enfants ont désormais reçu au moins une dose de ce vaccin- l’Oms a recommandé en octobre 2021 son déploiement massif chez les enfants vivant en Afrique subsaharienne et dans des zones à risque. Grace au projet de pilote, plus de 155 millions de dollars ont été mobilisés par l’alliance du vaccin(GAVI), le premier vaccin au monde contre le paludisme est actuellement administré à des enfants. Notons que dans sa stratégie mondiale de lutte contre le paludisme, l’Oms présage une réduction de 90% des cas et des décès d’ici 2030.