Par Romuald Boko

A leurs corps défendant, le Mali, le  Burkina Faso et le Niger, regroupés au sein de l’Alliance des États du Sahel (AES) craquent la porte à la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et célèbrent leur départ de l’organisation sous-régionale à Niamey, le 28 janvier 2024, après plusieurs mois de vives tensions entre ces trois pays dirigés par des militaires.

Cette décision «mûrement réfléchie» par ces États du Sahel est consécutive aux relations conflictuelles entre ces trois pays et l’organisation sous régionale depuis l’évènement des coups d’Etat.

Un doigt accusateur est porté vers l’institution sous régionale sous influence des puissances étrangères et impérialistes.

La CEDEAO qui devrait assister ces pays dans leur lutte contre le terrorisme a plutôt imposé des sanctions « illégales, illégitimes, inhumaines et irresponsables, en violation de ses propres textes » mettant à mal l’économie de ces pays. La libre circulation des personnes et des biens, l’un des principes fondamentaux

de l’intégration régionale a été entravée par ces sanctions démesurées.

Ne pouvant plus subir impuissamment la politique de deux poids deux mesures du syndicat de chefs d’état ouest-africain manipulés par l’impérialisme français et les enjeux économiques des puissances dites grandes, l’Alliance des États du Sahel (AES) se retire purement et simplement de ce qu’elle considère désormais comme son malheur, son ennemi, bref, de la communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest.

Que va-t-il advenir de la cedeao? Quelles sont les perspectives de l’AES ?

A suive…

Romuald Boko