Un enseignant français recherché pour abus sexuels sur 20 Comoriennes
Depuis quelques semaines, la toile est submergée par des sextapes de jeunes filles mohéliennes. Pascal Soret, un ancien enseignant de l’Alliance française de Fomboni, est identifié comme l’auteur présumé de la diffusion de ces vidéos.
Le porte-parole du gouvernement comorien, Houmed Msaidié, ministre de l’agriculture, a annoncé dans une émission diffusée sur la page Facebook de la radio Fcbk fm (Comores), qu’un avis de recherche a été lancé contre Pascal Soret, présumé auteur de la diffusion des vidéos. « Le gouvernement français a déjà lancé un avis de recherche. Un comité villageois est mis en place dans le village natal de l’auteur de ces vidéos pour faciliter son arrestation », a-t-il déclaré.
Pascal Soret, un ancien enseignant de l’Alliance française de Fomboni est accusé d’avoir abusé sexuellement d’une vingtaine de Mohéliennes sous la contrainte et de détournement de mineures. Il a dispensé pendant un an des cours à l’alliance franco-comorienne de Fomboni surtout à destination de jeunes adolescents.
Le prévenu est de nationalité française. Il aurait diffusé sur l’internet, ces vidéos à caractères pornographiques, quelques semaines après avoir quitté les Comores pour son pays d’origine.
Dans ces sextapes, seuls les visages des jeunes femmes apparaissent. Quant à l’homme, on ne voit que ses parties intimes. Cette affaire a provoqué l’indignation et la colère de la population comorienne. Le parquet de Fomboni a ouvert une enquête, pour situer les responsabilités.
Pascal Soret sera jugé aux Comores ou en France ?
Au cours de son intervention sur Fcbk fm, Houmed Msaidié a signalé qu’en cas de capture du fugitif, il pourrait être déféré soit chez un magistrat comorien ou français. Mais la possibilité d’une extradition semble être exclue par l’actuel secrétaire général du conseil supérieur de la magistrature des Comores, Soilih Mahmoud.
« Nous avons une coopération judiciaire avec la France. Même si nous ne l’avions pas, nous serions dans l’obligation de coopérer. Il s’agit d’actes graves », a-t-il notifié lors d’une émission sur fcbk fm, diffusée le 21 juillet 2022.
Quant à la France, son code de procédure pénale impose le principe de non-extradition de ses nationaux. Une disposition que prévoit son article 696. La France évoque deux raisons comme justificatifs à ce principe.
La première évoque une question de puissance de l’État et de son devoir de protéger ses citoyens. La seconde, la préservation des intérêts du justiciable en lui assurant d’être jugé par une justice dont il connaît la langue et la législation.
Mais à l’éclatement de l’affaire, l’Ambassade de France aux Comores avait indiqué dans un communiqué qu’ « il appartient à la justice comorienne ou le cas échéant, à la justice française de se prononcer ».