Transition : Ouagadougou et Conakry demandent plus de temps
Le 25 avril 2022, est l’ultimatum fixé par la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) au Burkina Faso et à la Guinée pour mettre fin à leur transition. Mais Ouagadougou et Conakry demandent plus de temps pour, poursuivre leurs consultations.
Par Edmond Sossou
Apres les derniers coups d’Etat, les militaires au pouvoir en Guinée et au Burkina Faso avaient jusqu’au lundi 25 avril 2022, pour présenter à la Communauté Economique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), un calendrier adéquat pour rendre le pouvoir aux civils. Le non respect de cet ultimatum devrait coûter aux deux pays, un durcissement des sanctions de la Cedeao. Mais, visiblement, ni le Burkina Faso ni la Guinée, personne n’a respecté ce calendrier.
Le 22 avril 2022, Le Burkina Faso a très tôt réagi. Les militaires ont demandé un délai supplémentaire afin de poursuivre les consultations. La Cedeo a sorti un communiqué le mercredi 27 avril pour rendre publique la demande des nouvelles autorités burkinabé.
Par ailleurs, les autorités du Burkina Faso, maintiennent leur proposition pour une transition de 03 ans. Cependant, l’actuel homme fort du Faso, le colonel Paul Henry Damiba, se dit prêt à coopérer avec la Cedeao.
Par contre, à travers le même communiqué de la Cedeao, il est notifié que, la Guinée a envoyé son ministre des Affaires Etrangères, le Docteur Morissanda Kouyaté, à Accra au Ghana, le 25 avril 2022, pour discuter et négocier avec Nana Akufo Ado, le Président de la République du Ghana et Président en exercice de la Conférence des chefs d’État de la Cedeao. L’objectif de cette mission, était d’obtenir de l’institution sous-régionale, le report de l’échéance de l’équipe de la transition qui était fixé au 25 avril 2022.
A cet effet, La Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), a entrepris une série de discussions avec les nouvelles autorités des deux pays. À en croire une source diplomatique, les situations de ces deux pays sont différentes. Il faut donc opter pour des consultations, afin de trouver une porte de sortie efficace à la problématique du délais des transitions militaires au Burkina Faso et en Guinée.
La Cédéao ne prendra donc pas de sanctions immédiates, comme le préconisait un communiqué des chefs d’États en mars dernier. Selon les mêmes sources diplomatiques, l’organisation sous-régionale, prévoit envoyer une mission dans ces différents pays, pour discuter avec les militaires au pouvoir. Il reviendra aux Chefs d’Etat, de prendre une décision définitive après, le rapport de ladite mission.