TOGO : Les préoccupations de l’opposition aux émissaires de l’ONU et de la Cedeao
Les élections présidentielles de 2020 au Togo revêtent un cachet singulier. Ainsi, une mission conjointe de l’ONU et de la cedeao a rencontré il y a quelques jours des responsables des partis politiques togolais à Lomé. L’objectif est de convenir du type d’appui que ces deux institutions pourraient apporter au processus électoral en cours au Togo dans la perspective de la présidentielle de 2020.
Cette délégation conduite par par le Dr Mohamed Ibn CHAMBAS, représentant spécial du Secrétaire Général des Nations unies pour l’Afrique de l’ouest et le Sahel, a échangé avec les autorités togolaises, des partenaires en développement de même que les partis politiques UNIR, UFC, le groupe NET-PDP, l’ANC et le CAR.
Les questions qui fâchent l’opposition ont refait surface lors des échanges. Mais elle soumet à la mission du Dr Mohamed Ibn CHAMBA l’exigence de l’opposition à travers l’ANC pour des élections apaisées. Il s’agit notamment de : le recensement électoral pour un fichier transparent, la participation équitable de l’opposition représentative à la CENI et ses démembrements, la recomposition de la Cour Constitutionnelle, l’authentification du bulletin de vote, la publication des résultats bureau de vote par bureau de vote, l’observation internationale des élections « dont la mission n’est pas de se transformer en une Cour Constitutionnelle internationale qui valide les résultats avant leur proclamation ».
Autres préoccupations évoquées par l’ANC, la loi sur le vote de la diaspora qui dit-il, ne permet pas à l’ensemble des togolais de l’étranger de prendre effectivement part au scrutin présidentiel de 2020 de même que la loi sur les manifestations publiques qui au regard du parti de Jean Pierre Fabre, viole les droits de l’homme et le principe de la libre expression des populations.
D’un autre côté, le groupe parlementaire NET-PDP a pour sa part soulevé à la mission ONU-CEDEAO, les faiblesses du cadre électoral et les voies à y remédier.
La mission a quitté Lomé avec la promesse de rendre compte des conclusions des échanges au Président de la Commission de la CEDEAO Jean Claude Kasso Brou et au Secrétaire général l’ONU, Antonio Guterres.