Nigeria : Bola Ahmed Tinubu pour succéder à Muhammadu Buhari ?
Les élections présidentielles au Nigeria, sont prévues pour l’année prochaine. Toutes les chapelles politiques, activent leurs armes afin, de positionner des hommes de valeurs, pour aller à la conquête du pouvoir. Ainsi, un primaire a eu lieu au sein du parti au pouvoir, pour choisir parmi la multitude de candidature, le candidat qui va succéder, au Président de la République sortant, Muhammadu Buhari.
Par Edmond Sossou
Du mardi 07 au mercredi 08 juin, a eu lieu au Nigeria, les primaires au sein du parti au pouvoir. Au terme d’une convention marathon, qui a duré près de 24h, le Apc, a choisi son candidat pour les élections présidentielles au Nigeria, en 2023.
C’est donc, Bola Ahmed Tinubu, l’ancien Sénateur et ancien Gouverneur de l’État de Lagos, qui a remporté, ce mercredi 08 juin 2022, les primaires du Apc, le parti au pouvoir au Nigeria. Bola Amed Tinubu, 70 ans, a obtenu 1271 votes, soit plus de la moitié des 2322 des délégués du parti présents et provenant, des 36 États et de la capitale fédérale.
Bola Ahmed Tinubu, sera donc le candidat de l’Apc, à la prochaine élection présidentielle prévue en février 2023 au Nigeria. L’actuel Chef d’État, Muhammadu Buhari, ayant exécuté ses 02 mandats constitutionnels, ne peut plus être candidat et doit céder le pouvoir.
Ancien maire, ancien Gouverneur et ancien sénateur de l’État Lagos, dont il est natif, Bola Ahmed Tinubu, a été pendant longtemps, le président de l’Apc.
Cette victoire, par ailleurs, sonne comme une récompense pour celui qui, aux yeux de beaucoup de ses partisans et sympatisans, est perçu comme, l’architecte de l’arrivée au pouvoir du Président sortant, Mohammadu Buhari, en 2015 et de sa réélection en 2019.
Les primaires âprement discutés
Les primaires du parti au pouvoir, avaient réuni, du mardi 07 au mercredi 08 juin 2022, plus de 2.300 délégués à Abuja. A cette occasion, 23 candidatures avaient été retenues par les instances dirigeantes du parti au pouvoir.
Selon plusieurs sources proches du parti au pouvoir, au cours des travaux de ladite convention du Apc, 06 autres candidats se sont désistés en faveur du gagnant des primaires, Bola Ahmed Tinubu. Même si, sa victoire n’a pas beaucoup surpris, il a eu en face de lui, des challengers de taille.
Rotimi Amaechi, l’ancien Ministre des Transports de l’actuel Président de la République Fédérale du Nigeria, est arrivé en 2 ème position. Ce dernier, a récolté le vote de 316 délégués du parti. Le Vice-président, Yemi Osibanjo 55 ans, occupe la 3 ème place. Le numéro 2 de l’executif au Nigeria, a obtenu 235 votes des délégués. Le président du Sénat, Ahmad Lawan, natif de l’État de Yobe au nord du Nigeria, a récolté 152 voix.
Bola devra écarter un dure en 2023
Bola Ahmed Tinubu, est officiellement le candidat du parti au pouvoir, le Apc au Nigeria, pour les élections présidentielles de février 2023. Cependant, même si, ce dernier, a écrasé tous les candidats en lices, au cours des primaires qu’il a remportés, ce mercredi 08 juin, il faut dire que, la bataille contre l’opposition, ne sera pas facile.
Bola Ahmed Tinubu, affrontera un adversaire de taille. Atiku Abubakar 75 ans, ancien Vice-président, est le candidat du principal parti d’opposition, le Parti Démocratique Populaire (Pdp). Cet homme politique expérimenté, en février 2023, sera à sa sixième tentative pour occuper le palais présidentiel.
Une convention sur fond de tristesse
Cette année, un vent de tristesse, a plané sur la convention de l’Apc, le parti au pouvoir, qui s’est tenue à Abuja, du mardi 07 au mercredi 08 juin 2022.
L’evenement ayant consacré, le choix de Bola Ahmed Tinubu, comme candidat de l’Apc aux prochaines élections présidentielles, a été entaché par l’assassinat le dimanche 05 juin 2022, de 22 personnes à l’intérieur d’une église dans l’État d’Ondo, dans le sud-ouest du Nigeria.
Les forces de sécurité, sont toujours à la recherche des auteurs de l’attentat, qui à ce jour n’a pas été revendiqué. Une situation qui, va mettre de l’eau au moulin des prochains candidats aux élections présidentielles, dans le cadre de leur programme de lutte contre le terrorisme.