Au Togo, plusieurs réformes sont en examens. Le projet de décret portant fixation des coûts de délivrance des visas d’entrée au Togo et le projet de décret portant fixation des coûts de délivrance de la carte de séjour au Togo, sont au coeur des travaux qui mobilisent l’attention du gouvernement.

Par Edmond Sossou

Le Président de la République du Togo, Faure Gnassingbé, a présidé ce lundi 13 juin 2022, un conseil des ministres. L’étude de plusieurs réformes en gestation, a meublé les travaux.

Dans le cadre de la réforme de la police des étrangers au Togo, le conseil des ministres, a examiné un projet de décret portant fixation des coûts de délivrance des visas d’entrée au Togo, et un projet de décret portant fixation des coûts de délivrance de la carte de séjour au Togo.

Le projet de décret portant attributions, organisation et fonctionnement de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo, le projet de décret portant régime électoral de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Togo (Cci-Togo) et de le projet portant code des marchés publics, ont également été examinés par le conseil des ministre, en présence du Chef de l’Etat.

Au cours de cette séance, une communication a été aussi faite, sur l’exécution des projets d’investissement du budget de l’Etat exercice 2022.

Bientôt l’assassinat de la libre circulation au Togo?

Les cartes d’identité et passeport seuls, ne suffiront plus aux étrangers pour entrer et séjourner librement au Togo. Des projets de lois sont en examen pour légaliser cette vision.

La République du Togo, se prépare pour rendre obligatoire, le visa d’entrée et la carte de séjour sur son territoire au non nationaux. Le gouvernement se penche sérieusement sur la question depuis que, certains étrangers, se sont illustrés à travers plusieurs actes de terrorisme dans le pays.

Si ces projets de loi en la matière passent à l’Assemblée Nationale, les entrées au Togo seront certes filtrées mais le pays sera placé , en mauvaise posture par rapport aux règles de la libre circulation des personnes et des biens au sein de l’espace Cedeao.

Exiger le paiement et la carte de séjour, avec tous les corollaires qui l’accompagnent, est une forme d’assassinats du protocole d’accord signé par les Etats de cette communauté.

Quand on sait que, la majorité des commerces sont tenus par les étrangers, notamment, les béninois, les maliens, tchadiens, nigeriens, ivoiriens, etc…, c’est l’économie togolaise qui a de sales jours devant elle.

La mise en application de cette loi, devrait être également une préoccupations. Car, nul n’ignore l’excès de zèle des forces de l’ordre et de défense togolaises, lorsqu’il s’agit de veiller à l’application des mesures administratives.

À terme, le Togo semble s’engager sur le chemin de non retour et le gouvernement,  met tout en oeuvre pour fixer les nouvelles règles relatives à la police des étrangers au Togo.