Invité de l’émission ‘’Eco d’ici, Eco d’ailleurs’’, Romuald Wadagni, ministre béninois de l’économie et des finances a essentiellement discuté avec les confrères de RFI et Jeune Afrique, des questions liées à l’avenir de l’Afrique et notamment du Bénin face à l’inflation. C’était ce samedi à Abidjan en Côte d’ivoire, en marge du grand rendez-vous des décideurs économiques africains, Africa CEO Forum.

Dans un contexte lié à la pandémie du coronavirus et maintenant à la guerre en Ukraine, l’Afrique fait face au problème de l’inflation, qui n’est pas prêt à connaitre son épilogue selon l’invité de l’émission ’’Eco d’ici, Eco d’ailleurs’’, ce samedi. En effet, selon le ministre Romuald Wadagni, ‘’le plus important’’ qu’il faut notamment craindre, «c’est… la hausse des prix des intrants agricoles». Ce qui ne tarde pas à arriver avec l’allure que prennent les choses.

Le ministre d’Etat béninois ne doute pas de l’importance l’alerte de président Macky Sall sur le risque de famine en Afrique. A l’en croire, « Si rien n’est fait pour que les pays africains disposent d’intrants », le risque de l’avènement d’une famine n’est pas épargné. Il va plus loin pour dire que cette disposition est « un peu tard pour la campagne 2022-2023 » ; « Les prix des récoltes seront encore plus élevés », a-t-il laissé entendre.

Le Bénin averti et armé

En ce qui concerne particulièrement son pays, le financier béninois rassure « une situation unique ». Puisque, justifie-t-il, au regard de l’évolution de la pandémie de la covid-19, les autorités béninoises ont déjà garanti depuis 2021, des intrants agricoles pour la campagne 2022-2023. En tous cas, « Quoi qu’il en coûte », Romuald Wadagni a réitéré la volonté et la détermination du gouvernement de son pays à adopter des politiques pour ‘’limiter la casse sociale’’. « Nous allons tenir le temps qu’il faudra car il s’agit de la vie de nos populations », rassure le ministre.

Le ministre béninois de l’économie et des finances a également proposé quatre types de mesures que peuvent adopter les différents gouvernements pour soulager leurs populations face à la crise alimentaire. Par ailleurs le haut fonctionnaire d’Etat a également plaidé pour la collaboration entre les différents Etats, surtout en cette période de crise ; de la réforme du franc CFA ; de la relation France-Afrique et pour finir de sa potentielle candidature pour les échéances électorales de 2026.