Après sa suspension du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU début mars dernier, Moscou a annoncé ce mardi 17 mai 2022, son retrait du Conseil des États de la mer Baltique. C’est à travers un communiqué, du ministère des Affaires étrangères. Le pays maintient toutefois sa présence dans la région.

La Russie dans une rupture de liens avec l’Union Européenne. En tout cas, avec l’annonce de son retrait ce mardi du Conseil de la Baltique, seul organisme régional européen dans lequel la Russie et l’UE étaient membres à part entière, l’évidence se laisse appréhender. Selon le ministère russe des Affaires étrangères, le conseil est devenu « anti-russe » dans la mesure où, «des décisions discriminatoires ont été prises à l’égard de la Russie, après avoir voté pour la suspension de Moscou du Conseil des droits de l’Homme de l’ONU et de la Biélorussie en tant qu’État observateur».

Autre raison qu’évoque la Russie pour justifier son retrait de l’instance, c’est la mise à la touche dont elle a fait objet quant à la prochaine réunion du conseil en Norvège. Le pays n’a pas été invité. «Le maintien de l’adhésion de notre pays au sein du Conseil des États de la mer Baltique est inapproprié et contre-productif », a ajouté le communiqué. Cependant, Moscou précise que cette décision «n’affectera pas la présence russe dans la région».

Selon Florent Parmentier, secrétaire général du Centre de recherches politiques de Sciences Po (Cevipof), reçu par Rfi, « La sortie de la Russie rend finalement ce conseil moins intéressant, dans la mesure où les États qui demeurent sont tous membres de l’Union Européenne – à l’exception de l’Islande –, le dixième membre étant la Commission européenne elle-même. Ce sont donc des membres qui coopèrent déjà entre eux par ailleurs ».