Par Christophe Romaric Amoussou

Au Nigéria à quelques mois de la fin du mandat du Président Mohamadu Buhari, son piège de lutte contre la corruption continue d’attraper de gros gibiers. Le dernier en date est le contrôleur général des finances Ahmed Idriss arrêté le lundi 16 mai 2022 dernier.

En effet,  en poste depuis seulement 07 ans (juin 2015), Ahmed Idriss avait été soupçonné par l’agence nigériane de lutte contre la corruption de « fraude et de blanchiment d’argent ».  Il aurait détourné la bagatelle somme de près de 184 millions d’euros. Interpellé suite à plusieurs plaintes et convocations auxquelles il n’a pas répondu, Ahmed avait été mis sous surveillance avant de tomber dans les mailles de la police à Kano en début de semaine. L’agence de lutte contre la corruption l’accuse :  « (…) d’avoir soutiré des fonds par le biais de fausses sociétés de conseils… et…aurait mené des activités illégales en utilisant des mandataires, les membres de sa famille et de proches associés ». Lesquels fonds, il aurait ensuite investi dans des biens immobiliers à Abuja et à Kano.

Il faut rappeler que à l’avènement de Mohamadu Buhari, le président de la République fédérale du Nigéria au Pouvoir, il a fait de la lutte contre la corruption son bourdon de pèlerin. Ce qui n’était pas du goût de ses détracteurs qui y voyaient de l’acharnement politique. Mais aujourd’hui, les faits donnent raison à l’ancien général des armées devenu président de la République puisque beaucoup des fonds détournés ont été récupérés et placés dans les caisses de l’État fédéral.