Le Président de la République de Centrafrique, Faustin-Archange Touadéra, veut changer la Constitution, pour se présenter à un troisième mandat. Ce qui ressemble à un secret, a été révélé, le jeudi 26 mai 2022, à l’occasion de la conférence de presse animée par, le Président de la Commission Institution et Démocratie de l’Assemblée Nationale.

Par Edmond Sossou

En Centrafrique, le Chef de l’État a affiché sa volonté de briguer à un troisième mandat présidentiel. Même si, cette volonté est anticonstitutionnelle, le Président Touadéra, a décidé de casser le verrou constitutionnel de 02 mandats.

Le jeudi 26 mai 2022, certains membres du groupe parlementaire de la majorité parlementaire, étaient aux côtés de leur collègue député, Brice Kévin Kakpayen, Président de la Commission Institution et Démocratie de l’Assemblée Nationale, pour animer, une conférence de presse pour annoncer, le changement futur de l’ordre démocratique établit à Bangui depuis plusieurs années.

Brice Kévin Kakpayen, à cette occasion, a présenté un projet de modifications portant sur plusieurs articles de la Constitution de la Centrafrique. L’objectif est clair et précis, la limitation du nombre de mandats présidentiels doit être sautée.

Selon l’initiateur de cette proposition de loi, la Centrafrique devrait prendre exemple sur certains pays de leur sous-région comme, le Congo, le Cameroun, et le Gabon. A en croire, le député Brice Kévin Kakpayen, c’est uniquement en République centrafricaine, qu’un verrou a été mis sur le nombre de mandat, en imposant que le Chef de l’État, ne peut être élu que pour 05 ans, renouvelable une seule fois. Il a ajouté que, la limitation de mandat n’existe pas dans les autres pays de leur sous-région.

Et l’opposition menace

L’ancien Premier Ministre, Martin Ziguélé, désormais opposant au régime du Président, Faustin-Archange Touadéra, ne semble pas voir de bon oeil, cette initiative qui vise la modification de la constitution, pour le maintien  de son ex patron à la tête du pays.

Pour l’opposant politique, l’argument sur les mandats présidentiels illimités dans les autres pays de la sous-région, est un contre exemple, que la Centrafrique ne doit pas prendre comme référence.

Cette polémique nourrit par l’ambition du Chef de l’Executif de Bangui, risque de faire naître dans le pays, une bataille politique de taille entre le parti au pouvoir et l’opposition. La Centrafrique, qui vient de sortir de plusieurs années de guerres, serait-elle en route pour reprendre ses vielles habitudes ?