Burkina Faso : Mahamadou Issoufou préoccupé par la situation de Christian Kaboré et le calendrier de la transition

Le médiateur désigné par la Cédéao pour le Burkina Faso, l’ancien Président du Niger, Mahamadou Issoufou, s’est rendu au Burkina Faso. Dans son agenda, en dehors des échanges qu’il a eus avec les différents acteurs politiques et les acteurs de la Société Civile, le Médiateur de la Cedeao, a surtout discuté de la situation du Président déchu, Roch Marc Christian Kaboré. Les mécanismes visant à Faciliter, le retour à l’ordre constitutionnel ont été aussi au centre des débats durant son court séjours.

Par Edmond Sossou

Le vendredi 1er Juillet 2022, à la veille du prochain Sommet de la Communauté des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et de l’Union Économique et Monétaire Ouest Africain (Uemoa), prévu pour le 03 juillet 2022, à Accra au Ghana, le Médiateur de la Cedeao, Mahamadou Issoufou, s’est rendu à Ouagadougou.

Au cours de cette visite de courte durée,  Mahamadou Issoufou a rencontré le Premier Ministre du Faso, le Ministres de la Défense, le Ministre de la Sécurité, et le Ministre de l’Action Humanitaire. Les discussions avec les nouvelles autorités du Faso, ont essentiellement porté sur la durée le chronogramme de la transition, et surtout, la  situation de l’ancien Président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré.

Outre les membres du gouvernement, le facilitateur de la Cedeao, a également eu des entretiens, avec les représentants des differents Partis Politiques et certains responsables religieux. L’occasion a été donnée à ces différents acteurs afin de recueillir leurs opinions sur le processus en cours au Burkina Faso.

Pour le Docteur Ablassé Ouédraogo du Parti le Faso Autrement, la principale préoccupation de la transition, est de sécuriser au moins 75% du territoire national. Ainsi, le pays sera dans des conditions favorables pour l’organisation des élections justes et transparentes.

L’opposition par contre, par la voix de Abdoulaye Soma, Président de l’ex-Ona, a souhaité que les acteurs de la scène politique et de la Société Civile burkinabè, trouvent la bonne formule avec la Cedeao sur le chronogramme. Selon ce dernier, un compromis entre les deux parties pourra éviter de lourdes. sanctions au Burkina Faso.

Les Partis Politiques, proches du Président déchu et membres de l’ancienne Majorité Présidentielle, ont par ailleurs, demandé au facilitateur de la Cedeao, d’user de son expérience et de ses relations, afin d’obtenir de la Cedeao, le maintien de la dynamique du dialogue en cours avec le gouvernement et les différents acteurs concernés, pour une véritable sortie de crise.

Les regards sont désormais tournés vers le prochain Sommet de la Cedeao, pour espérer le retour effectif du  consensus autour des différentes crises qui secouent l’institution ces derniers mois.