Wadagni, meilleur ministre africain des finances 2024

La belle et très provocatrice polémique déclenchée par  l’agronome français René Dumont dans son fameux ouvrage  « L’Afrique noire est mal partie » se voit  de plus en plus confronter à des actes qui infirment ces allégations. Plus d’un-demi de siècle après, le postulat de Dumont peine à tenir tant des jeunes intellectuels commencent à émerger et à briller de milles éclats.

De N’kruma à Mandela en passant par Lumumba, Sankara etc., le continent d’espérance s’affirme à travers ses hommes. Aujourd’hui  comme hier, des jeunes africains mettent les petits plats dans les grands. C’est justement ce qu’a fait le béninois, Romuald Wadagni, ministre béninois de l’Economie et des Finances, concervant depuis 2018 – il faut le rappeler – pour la énième fois, le titre du meilleur ministre africain des finances devant Nadia Alaoui (Maroc), Adama Coulibaly (Côte d’Ivoire), Vera Daves de Sousa (Angola) et Louis-Paul Motaze (Cameroun). Ce classement repose sur cinq critères clés par Financial Afrik :
1. Notation : La perception de la gestion financière du pays par des agences internationales telles que Fitch, Moody’s, S&P et Bloomfield.
2. Endettement : La gestion de la dette publique (rapport dette/PIB, capacité à rembourser selon les chiffres du FMI, de la Banque mondiale, de la BAD et des banques centrales).
3. Inflation : La stabilité des prix et les politiques mises en œuvre pour la contrôler.
4. Croissance : La capacité du pays à maintenir une croissance économique durable.
5. Leadership : L’aptitude du ministre à conduire des réformes, inspirer confiance et mobiliser des ressources.

Cette distinction est le fruit des résultats importants issues des réformes et de l’assainissement des finances publiques dans son pays d’une part et  des réalisations exceptionnelles et la transformation économique du Bénin. Déjà En février 2024, il a orchestré une émission d’emprunt souverain de 750 millions de dollars à un taux compétitif de 7,96 %, réduit à 6,5 % grâce à une stratégie innovante. Cette opération a permis au Bénin de se classer parmi les pays africains les mieux notés en devises étrangères.

D’un autre côté, le Fonds Monétaire International (FMI) a accordé au Bénin un financement exceptionnel représentant 400 % de son quota, un gage de confiance envers la gestion économique du pays.

Dans le domaine de finances durable, le Bénin s’est également imposé comme un pionnier en Afrique.

En effet, le pays a lancé des obligations liées aux Objectifs de Développement Durable (ODD) et a signé un partenariat stratégique avec la Norvège lors de la COP29, consolidant ainsi son rôle de leader dans le financement climatique. En juillet 2024, une table ronde a attiré de nombreux investisseurs internationaux, renforçant l’engagement du Bénin envers la finance verte.

Dans un contexte économique mondial incertain, le Bénin a réussi à maintenir des performances solides. L’inflation a été maîtrisée à 1,8 %, et la croissance économique pour 2024 est projetée à 6,7 %, des résultats qui ont conduit l’agence S&P à revoir à la hausse la perspective de la note BB- du pays, renforçant ainsi la confiance des investisseurs internationaux.

Il faut noter que le Benin s’est aussi distingué en matière de transparence budgétaire. Dans l’Enquête sur le budget ouvert (EBO) 2023, le Bénin s’est classé premier parmi les pays francophones et deuxième en Afrique, avec un score de 79 sur 100, doublant sa performance depuis 2017.

Romuald Wadagni, faut-il le rappeler, avait déjà obtenu sous le leadership éclairé du président Talon, plusieurs prix par le passé et inscrit définitivement son nom d’un sceau blanc dans le livre d’or des meilleurs africains.  Jusqu’où pourra-t-il aller? Seul l’avenir nous le dira.

RB

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