Projet de Loi de finances, gestion 2026 : Les grandes lignes du secteur éducatif
Avec un Budget global de plus de 440 milliards de FCFA en prévision pour 2026, le secteur de l’éducation nationale au Bénin mobilise une fois encore l’attention des pouvoirs publics et des Partenaires techniques et financiers (Ptf). En effet, c’est en vertu du droit à l’éducation de tous les enfants béninois, consacré par la Constitution du 11 décembre 1990 telle que modifiée par la loi nᵒ 2019-40 du 7 novembre 2019, et la loi nᵒ 2003-17 du 11 novembre 2003 portant orientation de l’Éducation nationale en République du Bénin, rectifiée par la loi nᵒ 2005-33 du 06 octobre 2005, que le Bénin a fait de l’éducation la première priorité en vue de son développement. Le ministère des Enseignements secondaire, technique et de la Formation professionnelle (Mestfp) a la part du lion de ce budget, 193 390 464 255 de FCFA, soit environ 43,88 % du total. Avec cette cagnotte, le MESTFP vise à développer un capital humain compétitif grâce à une éducation de qualité. Parallèlement, le secteur des enseignements maternelle et primaire se concentre sur la scolarisation universelle, accentuant l’inclusivité et la qualité. 159 700 978 193 de FCFA lui sont alloués pour ses ambitions en 2026. Ce sous-secteur de l’éducation se présente ainsi comme le deuxième consommateur du budget global de l’Éducation en 2026. Enfin, l’enseignement supérieur et la recherche scientifique disposeront de 87 656 649 381 de FCFA en 2026 pour impulser à ce sous-secteur la dynamique du développement économique axée sur la performance.
Voici quelques actions majeures retenues en 2026 pour faire du secteur de l’éducation le principal levier pour le développement du pays.
Le droit à l’éducation de tous les enfants béninois consacré par la Constitution du 11 décembre 1990 telle que modifiée par la loi n°2019-40 du 07 novembre 2019, et la loi n°2003-17 du 11 novembre 2003 portant Orientation de l’Éducation Nationale en République du Bénin, rectifiée par la loi n°2005-33 du 06 octobre 2005, a conduit notre pays à faire de l’éducation la première priorité en vue de son développement. C’est à ce titre que le Gouvernement s’emploie à mobiliser chaque année davantage de ressources aux différents sous-secteurs d’enseignement. Cette volonté manifeste de faire de l’éducation le principal levier pour le développement du pays est réaffirmée à travers l’axe stratégique 5 intitulé : » Promotion d’une éducation de qualité et de l’EFTP », du deuxième pilier du Programme d’Action du Gouvernement (Pag) 2021-2026, qui se propose de « poursuivre la transformation structurelle de l’économie ».Les actions entreprises en vue de la réalisation de ces missions tirent leurs sources du Plan Sectoriel de l’Éducation 2018 – 2030, en parfait arrimage avec les Objectifs du Développement Durable (ODD), notamment l’ODD 4 en lien avec l’éducation, qui vise à : « assurer l’accès de tous à une éducation dequalité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les possibilités d’apprentissage tout au long de la vie ». Ceci a amené le Gouvernement à consentir d’importants efforts en matière d’amélioration de l’environnementd’apprentissage (construction ’équipement et réhabilitation de salles de classe), de parité fille-garçon, de rétention, de recrutement et de formation d’enseignants. En effet, avec l’appui de ses Partenaires Techniques et Financiers,d’importantes mesures ont été prises dont notamment la gratuité des enseignements maternel et primaire ; la mise en œuvre d’un Plan de Décentralisation-Déconcentration dansle secteur de l’éducation ; l’élaboration et la mise en œuvre du plan stratégique du programme de cours accélérés ; l’élaboration d’un Plan stratégique pour le secteur aligné sur les mêmes horizons que les Odd, dénommé Pse 2018-2030 ; le recrutement des « aspirants » pour palier au problème d’insuffisanced’enseignants ; le développement de l’Enseignement et de la Formation Techniques et Professionnels ; la promotion de l’alphabétisation et des langues nationales ; la politique de l’accès équitable pour tous à un enseignement de qualité. La couverture intégrale de la prise en charge des frais d’écolage des enfants à la maternelle et au primaire et des filles des séries scientifiquesdans les lycées et la poursuite du programme national d’alimentation scolaire intégré.L’ensemble de ces mesures ont permis l’amélioration de l’accès à l’éducation et du taux de réussite ; le renforcement de l’encadrement pédagogique, la rétention des apprenants, les formations continues pour le renforcement des capacités du personnel enseignant et d’encadrement, le renforcement des capacités d’accueil des établissements, la poursuite de la mise en œuvre de la stratégie à travers l’effectivité du fonctionnement des centres d’alphabétisation, la poursuite de la prise en charge de la scolarisation des filles, la mise à disposition des établissements de matériels et équipements de laboratoire, l’élaboration de la stratégie de relance de l’enseignement secondaire général, la prise en charge des allocations des enseignantsaspirants, le renforcement des inspections pédagogiques déconcentrées et la poursuite du dialogue social est programmée au budget de l’État au profit du secteur de l’éducation.
Enseignements Maternel et Primaire
La plupart des actions pour la gestion 2026, sont inscrites au plan d’urgence issu des documents de stratégie de relance des Enseignements Maternel et Primaire. Elles sont entre autres :
• la gestion et suivi des enseignements maternel et primaire au niveau déconcentré : 81.481.000 FCFA ;
• le suivi de l’alimentation scolaire dans les écoles : 40.630.000 FCFA ;
• l’accroissement des subventions destinées à la gestion et le suivi des examens et concours : 53.724.750 FCFA ;
• la gestion des activités de la Commission Nationale Béninoise pour l’Unesco : 65.681.518 FCFA ;
• l’organisation scolaire et la prévision de l’Enseignement Primaire : 50.000.000 FCFA ;
• la gestion de la santé et du sport scolaire de l’Enseignement Primaire : 98.000.000 FCFA ;
• l’accroissement de l’appui à l’évaluation et à la promotion des langues nationales : 16.000.000 FCFA ;
• la gestion des établissements privés et la promotion de la préscolarisation : 44.500.000 FCFA ;
• l’accroissement des subventions destinées à la prise en charge des frais d’écolage dans les écoles primaires publiques : 6.436.302.000 FCFA ;
• la lutte contre le VIH/SIDA en milieu scolaire : 31.780.000 FCFA ;
• Transfert aux structures compétentes des ressources pour l’achat des vivres et autres dépenses au profit des écoles à cantines scolaire du MEMP : 33.019.243.000 FCFA ;
• la formation diplômante de 38 Inspecteurs et de 50 Conseilleurs Pédagogiques à l’EFPEEN pour l’obtention des diplômes de CAIP et de CAFCP : 360.000.000 FCFA ;
• la formation et recherche en éducation : 241.000.000 FCFA ;
• l’accroissement des subventions destinées à la commande et la distribution des manuels, des cahiers d’activités et matériels didactiques dans les Écoles Primaires Publiques et les Écoles Maternelles : 3.3.124.627.312 FCFA ;
• l’appui à l’inspection et à l’animation pédagogique : 266.000.000 FCFA ;
• l’organisation des examens, concours et test au MEMP : 3.964.987.999 FCFA ;
• la construction, la réhabilitation et l’équipement des salles de classes au niveau communal à travers le mécanisme FADEC : 3.973.200.000 FCFA ;
• la construction, réfection et équipements en matériels : 3.500.000.000 FCFA.
Enseignements Secondaire, Technique et Formation Professionnelle
La mise en œuvre et le suivi de la politique générale de l’État en matière d’enseignement secondaire, technique et de la formation professionnelle conformément aux conventions internationales, aux lois et règlements en vigueur en République du Bénin nécessitent l’exécution de certaines actions.
Ce sont entre autres :
• l’accroissement des subventions destinées à l’école de formation du personnel d’encadrement de l’éducation nationale : 123 361 518 FCFA ;
• la formation des cadres des corps d’encadrement et de contrôle du MESTFP : 210 000 000 FCFA ;
• le développement des programmes d’études, de formation et renforcement des capacités des formateurs au MESTFP : 140 000 000 FCFA ;
• la promotion de l’alphabétisation et des langues nationales dans les départements : 17.800.000 FCFA ;
• l’encadrement pédagogique des enseignants et des établissements de l’ESG et de l’ETFP dans les départements : 240.960.000 FCFA ;
• la gestion de l’Enseignement Secondaire Général : 102 300 000 FCFA ;
• la mise en œuvre du PCREI-ESG : 1.000.000.000 FCFA ;
• la construction des infrastructures scolaires sur les fonds FADEC : 85.000.000 FCFA ;
• l’accroissement de subvention destinée à la mesure d’exonération des élèves filles de l’ESG des frais de scolarité : 4 338 047 000 FCFA ;
• la gestion de la qualité des apprentissages à l’ESG : 317 883 000 FCFA ;
• le renforcement de capacités des enseignants à l’école normale : 1.000.000.000 FCFA ;
• la mise en œuvre des activités du Cncp–Eftp : 60.000.000 FCFA ;
• l’incitation à l’enseignement et la formation techniques et professionnels : 1.169.816.000 FCFA ;
• l’appui à la mise en œuvre de la stratégie nationale de l‘Eftp : 5.008.595.298 FCFA ;
• la mise en œuvre des mesures urgentes de valorisation des matières scientifiques : 600.000.000 FCFA ;
• l’opérationnalisation du cadre National de concertation pour la promotion de l’EFTP : 192.906.340 FCFA ;
• la promotion des talents dans l’enseignement et la formation techniques et professionnels : 50.000.000 FCFA
• le renforcement du système de l’EFTP : 3.280.000.000 FCFA ;
• la construction, de réhabilitation et d’équipement des infrastructures scolaires : 597.779.764 FCFA
• la construction de vingt et un lycées techniques agricoles et reconstruction de neuf anciens : 7.400.000.000 FCFA ;
• la construction de cinq lycées scientifiques et du lycée des jeunes filles d’Abomey techniques agricoles et reconstruction de neuf anciens : 7.504.157.000 FCFA
• la formation professionnelle et d’entrepreneuriat pour l’emploi au Benin :59.193.774.021 FCFA ;
• la contribution au fonctionnement de l’Écoledes Métiers du Numérique (EMN) : 145.000.000 FCFA ;
• la construction de 5 autres lycées des jeunes filles (Budget national) : 1 444 219 081 FCFA ;
• la construction de l’Ecole des Métiers de l’Eau de l’Assainissement (Budget national) : 4.524.829.917 FCFA ;
• la construction de l’Ecole des Métiers du THR : 5.288.432.032 FCFA ;
• la rénovation et d’équipement des Lycées Techniques Professionnels de Ouidah et de Djougou : 8.311.286.983 FCFA ;
• la construction d’un Lycée Scientifique (Porto-Novo) et d’une Ecole normale Supérieure Scientifique (Parakou) : 13.494.968.591 FCFA ;
• la Construction et d’équipement de trois Lycées Techniques Professionnels à Natitingou, Lokossa et Bohicon : 13 391 535 600 FCFA ;
• le projet de mise aux normes des plateaux techniques des établissements de formation professionnelle de l’enseignement supérieur : 1.000.000.000 FCFA ;
• le programme de Formation Professionnelle et Renforcement des Capacités pour l’Emploi (FORCE composante nationale) : 1.139.093.697 FCFA ;
• le projet de Développement des Compétences pour l’Emploi dans les Secteurs Prioritaires, Phase 1 (PDCESP-I) : 21.991.468.712 FCFA ;
• le projet de soutien à la Formation Professionnelle : 8.472.382.000 FCFA ;
• le projet de Promotion de l’Innovation, de l’Enseignement et la Formation Techniques et Professionnels (Eftp) pour l’Emploi des Jeunes : 2.785.356.085 FCFA ;
• le développement et valorisation de l’environnement lettré : 8.000.000 FCFA ;
• la mise en œuvre de la campagne d’alphabétisation et d’éducation des adultes : 184.074.000 FCFA ;
• le renforcement de la subvention à l’école des sourds muets : 42.669.000 FCFA ;
• le renforcement du personnel enseignant dans les établissements d’enseignement secondaire, technique et de la formation professionnelle : 21.840.845.065 FCFA ;
Enseignement Supérieur et Recherche Scientifique
La transmission et la diffusion du savoir, du savoir-faire et du savoir-être nécessaires à la maîtrise de l’environnement humain et à l’amélioration des conditions de vie et de travail au niveau de l’enseignement supérieurnécessitent la mise en œuvre de certaines actions. On peut retenir au titre de l’année budgétaire 2026, les actions ci-après :
• le renforcement des capacités des enseignants : 222.056.612 FCFA
• la poursuite de l’opérationnalisation de la Cité Internationale de l’Innovation et du Savoir (CIIS) : 10.491.099.940 FCFA ;
• le programme spécial de couverture des besoins en infrastructures et équipements des UNB : 6.734.471.000 FCFA ;
• le renforcement du plateau technique de la recherche : 600.000.000 FCFA ;
• les bourses d’enseignement universitaire : 13.750.000.000 FCFA ;
• l’amélioration des infrastructures d’accueil et des conditions de vie des étudiants pour un montant de 3.133.700.000 FCFA ;
• la promotion des activités culturelles et sportives : 165.000.000 FCFA ;
• le renforcement du Centre Universitaire d’Enseignement Professionnel (CUEP) : 700.000.000 FCFA ;
• la promotion de l’enseignement supérieur public et privé : 147.600.000 FCFA ;
• le renforcement du Centre d’Excellence Africain en Sciences Mathématiques et Application : 1.000.000.000 FCFA


