M. le Président, il faut savoir partir !

Le chaos que nous croyions derrière nous risque de ressurgir suite à l’annonce de la candidature de Président Ouattara, envers et contre tous, – même contre sa propre parole- au mépris des jeux et des principes démocratiques.

Reconnu comme un grand bâtisseur, le president Ouattara, 83 ans, à la tête du pays depuis 2011, veut se classer, de façon iconoclaste, du mauvais côté de l’histoire. Est-ce son destin ou son karma? Ou peut-on tenter de croire qu’il s’agit bien des loups tapis dans l’ombre qui manipulent l’octogénaire pour leurs propres intérêts? L’un ou l’autre, Ouattara est le seul à répondre face à l’histoire, le seul à assumer les lourdes conséquences.

Cette énième candidature de trop est, ni plus ni moins, l’échec de sa politique. N’ayant trouvé personne au sein de la jeune génération, personne au sein des Houphouetistes, le président Ouattara a, toute honte bue, échoué devant ses militants, devant les ivoiriens et devant l’histoire.

Si, dans la démocratie constitutionnelle telle que théorisée et pratiquée sous les tropiques, le but de l’élection, – j’emploie les mots de  Guizot  pour le formuler, c’est évidemment « d’envoyer au centre de l’État les hommes les plus capables et les plus accrédités du pays », peut-on dire que Alassane Ouattara est le seul homme capable de toute la Côte d’Ivoire ?

Il y a donc lieu de s’interroger sur les réelles intentions de Président ivoirien que je peux qualifier – cela m’engage- de complotiste contre l’état de droit, la paix et le vivre ensemble.

Des pathologies de la démocratie qui forcent à penser aujourd’hui que la démocratie est prise entre les illusions du mondialisme et du souverainisme.

Il est donc temps, que les dirigeants africains comprennent qu’il faut savoir partir …. C’est justement ce que prophétisait le cardinal Kutwa l’an dernier lorsqu’il disait que : « Il faut savoir partir ! En effet, quand on a épuisé son utilité, l’acceptation joyeuse de son inutilité est un grand service….Les éternels permanents finissent toujours par agacer, et l’amour se transforme en haine ! Il faut donc savoir partir ! »

Oui, Mr Ouattara, partez …

Par Romuald Boko

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