Guinée Conakry : en plein examen de baccalauréat, un préfet coiffe des candidats et se fait limogé
Sur les réseaux sociaux, des voix se lèvent pour réclamer le limogeage du préfet de Siguiri, le lieutenant-Colonel Ibrahima Douramoudou, pour avoir coiffé deux candidats en plein examen de baccalauréat. Le président guinéen a rendu son » verdict ». Le préfet tente de justifier son acte.
En Guinée, le président a limogé l’un de ses collaborateurs pour faute grave. Depuis vendredi 17 juin, la toile s’indigne de la diffusion d’une vidéo impliquant le préfet de Siguiri, le Colonel Ibrahim Douramoudou Kéita. Dans la séquence visuelle, l’autorité préfectorale coiffait deux candidats en pleine composition du baccalauréat. C’est à l’occasion du lancement des épreuves au Centre Roi Hassan 2. Un acte qui a suscité de vives critiques dans le rang des internautes guinéens qui ont réclamé le limogeage du préfet. Après avoir évoqué des risques d’infection par la paire de ciseaux utilisée, ils estiment que l’acte posé, pouvait « démoraliser » les candidats.
Par un décret samedi 19 juin, le colonel Mamady Doumbouya, chef de l’Etat guinéen a limogé le lieutenant-Colonel Ibrahim Douramoudou Kéita de son poste, à la grande satisfaction des populations. « Le lieutenant-colonel Ibrahima Douramoudou Keïta, matricule 18342G, précédemment préfet de Siguiri, est relevé de ses fonctions et mis à la disposition de l’état-major général des armées », stipule le décret.
Des explications du préfet
Quelques heures après son acte, alors que la toile s’enflame à la vue de la vidéo, l’ex préfet était monté au créneau pour se justifier. <<C’est pour suivre la bonne éducation des enfants. Imaginez, ce sont les futurs cadres et futurs ministres de la Guinée. Ils viennent en rasta complètement. Tout le monde était bien en classe sauf lui>>, se défend t-il. Selon le lieutenant-colonel Douramoudou, son acte s’inscrit dans le cadre de l’éducation des enfants à travers la promotion de l’excellence, qui constitue l’un des objectifs du gouvernement. Un acte d’accompagnement que le président n’apprécie pas.