Didier AYIBATIN, DG/BIIC « Nous sommes la banque des entreprises »
L’Autre Afrique : La banque internationale pour l’industrie et le commerce (BIIC) est venue sur un marché financier très occupé. Qu’apporte-t-elle dans ce paysage bancaire?
Didier AYIBATIN : Il faut rappeler que, sur la place, la BIIC est la seule et unique banque béninoise. Son capital est composé entièrement d’actionnaires béninois. C’est une banque universelle qui fait tous les métiers de la banque et très ouverte au monde des affaires et aux particuliers. Nous sommes la banque des entreprises, qu’elles soient grandes, moyennes et petites avec un intérêt majeur porté pour l’industrie et le commerce qui demeurent les piliers clés de la transformation économique de l’Afrique en général et du Bénin en particulier. Nous offrons aux opérateurs économiques, quelle que soit leur taille, des solutions innovantes et adaptées à leurs besoins ou à leurs projets structurants. Même le secteur informel bénéficie de nos services. La BIIC se veut un outil d’accompagnement des politiques économiques et de développement de notre pays. Ce qui nous motive, c’est de pouvoir donner un élan nouveau au processus de bancarisation de l’économie béninoise voire africaine à travers notamment une offre diversifiée de produits et de services y compris avec digitalisation sans précédent.
Bien qu’étant une banque universelle, la BIIC s’est imposée, en moins de deux ans, comme un acteur majeur dans l’accompagnement des PME/PMI. Pourquoi ce choix ?
La BIIC est effectivement une banque universelle, tournée vers l’appui aux PME/PMI, aux grandes entreprises et aux particuliers. En venant sur le marché, nous nous sommes engagés à contribuer à la transformation structurelle de l’économie béninoise voire du continent. Notre pari est d’appuyer les politiques de développement de nos pays. De même, la BIIC est née dans un contexte marqué par la crise sanitaire qui pose un énorme défi aux économies nationales et aux créateurs de richesses que sont les entreprises. Pour nous, les économies nationales reprendront leur souffle dans la mesure où les entreprises bénéficieront d’un soutien accru et soutenu.
L’industrie et le commerce constituent deux secteurs importants de l’économie béninoise qui ont été touchés de plein fouet par la crise sanitaire. En tant que piliers de la croissance économique, les entreprises bénéficient de la part de la BIIC d’une attention particulière dans le financement des projets d’infrastructure, de l’agriculture, de l’industrie et des services. Nous avons mis en place des solutions adaptées aux besoins des entreprises, des solutions visant à catalyser les investissements privés qui constituent le moteur de la production nationale.
Est-ce que l’évolution de la crise sanitaire vous pousse à l’optimisme ?
Nous comptons beaucoup sur la couverture vaccinale pour faire revenir progressivement la confiance même si de grandes incertitudes subsistent quant à l’évolution de la pandémie et surtout aux perspectives de reprise économique au niveau mondial et dans les pays. Nous croyons qu’il faudra nous rendre à l’évidence que nous devons apprendre à vivre avec la pandémie. Aujourd’hui, nous sommes satisfaits des réponses qu’ont apportées les autorités de régulation de notre zone pour atténuer les effets de la pandémie sur la situation financière et prudentielle des établissements bancaires. Des mesures complémentaires sont en cours pour accompagner le secteur tout en préservant la stabilité financière de l’Union monétaire ouest-africaine. Ces mesures devraient contribuer à réduire les risques de défaillance des systèmes bancaires. Pour gagner le pari d’une reprise durable et résiliente, il faudra travailler à soutenir les PME/PMI de manière conséquente. Sans un soutien sur la durée, nos économies ne se remettraient pas totalement de la crise. C’est pourquoi nous sommes fiers du choix des entreprises comme notre cœur de cible à la BIIC. De même, la crise a mis en évidence l’immense potentialité de l’économie numérique. Raison pour laquelle notre projet de digitalisation est un ferme pari sur l’avenir en termes de gain de productivité, d’efficacité et surtout de résilience face à la Covid-19.
Justement, parlez-nous de votre projet de vous positionner comme une banque digitale…Que proposez-vous concrètement ?
Notre ambition est de créer une véritable banque digitale par l’acquisition des technologies d’aujourd’hui en vue de répondre aux besoins actuels et à venir de notre clientèle. La crise sanitaire actuelle nous a appris, entre autres, la nécessité d’investir davantage dans l’économie numérique. En choisissant de mettre la digitalisation au cœur de son offre, la BIIC veut relever le défi de la modernité. Notre offre de web-banking intègre des services variés : la consultation de solde, le relevé de compte, le virement de compte à compte, le virement de compte à tiers, les virements permanents, le virement interbancaire local, la commande de chéquier, le paiement de facture, le suivi des prêts. C’est un système très sécurisé et compatible avec la plupart des navigateurs web. Les clients sont satisfaits des avantages que cela offre en termes de gain de temps, de rapidité et de disponibilité du service en temps réel 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7.
Quel appel avez-vous à lancer à vos clients notamment les entreprises ?
La BIIC reste engagée dans la dynamique de l’innovation articulée notamment autour de solutions digitales pour permettre à nos clients d’obtenir d’importants gains en termes de productivité. Aux créateurs de richesses que sont les entreprises, nous réaffirmons notre orientation stratégique de poursuivre notre appui en mettant à leur disposition des moyens et des conseils pour contribuer efficacement à la transformation structurelle de l’économie béninoise.
Nous travaillons actuellement à renforcer notre proximité géographique avec nos clients à travers l’ouverture de nouvelles agences sur le territoire national voire au-delà.La banque, c’est notre métier et nous avons appris à le faire en tenant compte des aspirations profondes de nos clients et avec une maîtrise assumée des risques qui ressortent des mutations économiques, sociales, culturelles et technologiques de notre époque.